Taper des lettres au hasard sur son clavier, ça fait découvrir des vidéos au hasard...
23h05 - J'ai passé la journée à prier pour qu'un incendie se déclare, histoire de réchauffer mes miches gelées par le vent. Tout ça à cause de ce foutu bus...
Quel bus? C'est une bonne question.
Tout commence lorsque je retourne balancer la clé de mon ancien bureau, un soir au Ministère de la Magie. La procédure d'usage pour qu'un bureau disparaisse : on le ferme à clé, et on balance celle-ci sous la porte. J'ai tout bien fait, j'ai bien dit "adieux" à ma vieille piaule au Ministère. Mais là, dans le couloir qui m'emmenait chaleureusement vers la sortie, un... busard d'une espèce nouvelle, groles en bois doublé de laine d'alpaga, robe de sorcier ample décorée d'étoiles et de lunes, barbe sale, quant à son chapeau... Tout simplement innommable.
Voilà le gadjo qui s'approche, lève les mains vers moi et me fait un drôle de signe, tout en me lançant un regard du genre mystérieux magicien qui va faire apparaitre une pièce de monnaie de sa main gauche. Autant dire que ce genre d'effet théâtral rencontre peut-être un franc succès chez les enfants attardés de moins de quatre ans, mais pas dans un couloir mal éclairé du Ministère lorsque j'essaie de me barrer incognito après avoir bazarder mon office.
Réflexe, je lui en colle une.
Réflexe, je lui en colle une.
Son chapeau valdingue, il se jette au sol pour le rattraper. Sans trop m'en faire, je poursuis ma sortie, lorsque l’hurluberlu m’assène un "Je suis votre nouveau secrétaire".
Réflexe, je lui en colle une deuxième.
Il recule et, replaçant son fichu chapeau (que je déteste déjà), me renvoie une deuxième fois cette vérité horrible. "J'ai été embauché par le Conseil Ministériel pour vous tenir lieu de secrétaire personnel, monsieur le Ministre".
Vous auriez vu le bonhomme, vous auriez lu la conviction dans son regard, vous auriez fait pareil que moi : vous auriez pris la fuite.
Il m'a chassé jusqu'au bout de la rue Mouchetard, avec même plus d'efficacité que ma nouvelle Brigade Sentinelle, que j'avais convié à m'accompagner ce soir-là.
Deux jours durant, je me suis planqué, j'ai joué le blaireau traqué et suis resté enfermé dans mon terrier.
Puis, hier soir, il m'a retrouvé. J'avais loué une petite tente en bout de la grande prairie de la Coupe d'Europe. Il attendait devant. Il s'est présenté, un sourire au milieu de la barbe : Merloin, grand enchanteur de marmites en fonte.
J'ai failli pleurer.
Il m'a accompagné aujourd'hui, et c'est là que débute la galère. J'avais réussi à négocier un vieux bus moldu avec Wally, histoire de faire la promo des Dangerous Dubliners. Je devais me rendre dans une vieille ferme moldue pour le récupérer. Jusque là, rien de bien sorcier, jusqu'à ce que Merloin veuille nous faire gagner du temps en nous transportant nous et le bus par l'un de ses portoloins personnalisés. Parait que c'est sa spécialité, les portoloins.
On a finit dix-huit mètres plus loin, le bus transfiguré dans le seul arbre qui siège au milieu de la foutue route que l'on a emprunté. Comble du malheur, la magie catastrophique de Merloin avait bloqué nos ceintures, ouvert les fenêtres et les portes du bus, et éjecter nos baguettes à l'extérieur du véhicule!!!
Le vent, puis ensuite la neige... Et enfin, la Brigade Sentinelle est venue, pour nous tirer d'affaire.
Dès que mes doigts auront repris leur couleur normale, ma parole je signe immédiatement son renvoi, à cet abruti...
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